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La victoire ne fait pas tout

Nos filles recevaient les voisines grassoises ce samedi, pour la dernière journée de la phase aller de notre championnat de Nationale 3.

Si la presse locale a attribué une page pleine pour cette rencontre, mettant ainsi en valeur le handball féminin local qui n’est que trop rarement à pareil fête, misant sur l’effet « derby et rivalité », d’autres considéraient ce match comme LE match au sommet de cette journée de part nos classements respectifs.

Pour nous, même si certains pensent à notre place, ce match ne représente que la nécessité pour le groupe de se prouver que l’on peut et doit gagner une telle rencontre sans Helena, afin de garder contact avec les premières du classement.

Les filles ont bien appréhendé ce match. Elles ont mené tout le long et l’ont emporté 30 à 26. Mais à la fin de la rencontre, si la joie était tout de même présente, tout le monde a une boule au ventre. En effet, on a perdu Manon P. dès la reprise de la 2ème mi-temps sur une grosse blessure au genou quand elle finissait une contre-attaque, prise dans l’étau de 2 défenseurs sur la prise du shoot. Poussée ou pas, le verdict est lourd. Fin de match pour Manon, exemplaire dans l’attitude et jouant juste. Une absence qui devrait durer un moment. Se rajoutant ainsi à celle d’Helena. Un goût amer, donc. Avant de penser au résultat, on pense d’abord aux individus.

Mais revenons sur le match, pour le déroulement de celui-ci et voir comment ses coéquipières ont été fantastiques après ce coup de massue.

Comme on le pressentait, les grassoises commençaient à jouer en attaque en sortant leur gardienne. On ne panique pas et, surtout, on ne se précipite pas. Si Grasse marquent les premières, elles menaient encore 3-2 à la 5’ pour la 2ème et dernière fois du match. 3-3 à la 6’, on mène 11-6 puis 12-7 à la 21’. Notre jeu est en place. On prend des coups, mais les arbitres, excellents, tiennent bien le match. Nos filles ont pour consigne, comme à chaque match, de ne jamais pousser ou arracher. On est intransigeant sur ces valeurs-là, et nos filles adhèrent. Si le handball est un sport où il y a des contacts, il y a des règles à respecter et un exemple à donner à nos jeunes. Car tout passe par la formation et, surtout, l’éducation. Malheureusement, trop oublient cela.

Notre fin de 1ère mi-temps est quelque peu poussive en attaque, mais on tient tranquillement jusqu’au repos. On rentre au vestiaire avec 3 buts d’avance : 16-13.

La sérénité est de mise. Le discours du coach repose sur le maintien de l’état d’esprit. Ne jamais s’énerver, toujours respecter. L’équipe vit bien, très bien même.

La reprise, on la connait. Sur une contre-attaque, après 30 secondes de jeu, Manon se blesse. Le temps est arrêté un bon moment. Toute l’équipe est abasourdie, le coach tout autant, peut-être plus. Ça fait beaucoup, cette année. On n’est pas épargnés.

Grasse revient à un but, 18-17 à la 35’. On entend leur banc dire que c’est le moment de nous passer devant. Mais c’est sans compter sur la volonté de nos joueuses. On repart de l’avant. 20-17 à la 35’ On sait que les grassoises ne lâcheront rien, c’est une de leur grande qualité. Mais nous non plus, pas avec tout ce qui nous arrive. On mènera encore avec 5 buts d’écart, pour remporter cette rencontre 30 à 26.

Marquer 30 buts à la 2ème défense du championnat, alors qu’il nous manque nos 2 meilleures scoreuses, cela prouve que notre équipe est équilibrée. On a su s’adapter. On se doit maintenant de confirmer en espérant récupérer nos joueuses bientôt, selon les diagnostics des médecins.

On pense aussi fortement à la jeune joueuse de Grasse qui s’est blessée, également au genou. On lui souhaite un rapide et prompt rétablissement.