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Le HBDC monte en Nationale 3 !!!

Extraordinaire, sensationnel, fantastique, inoubliable…

Il n’y a pas assez de mots !

Nos séniores filles accèdent à la Nationale 3 suite à leur victoire face à La Ciotat lors du match de barrage de ce samedi, à St Zacharie (83).

Pourquoi autant de superlatifs ? Car on a dû aller la chercher, cette victoire, mais aussi ce match. Il a fallut se battre. Contre une décision mais aussi contre nous-mêmes.

Si vous avez du temps (car ça va être un peu long), lisez la suite, sinon vous avez déjà lu l’essentiel…   ;)

 

Revenons un petit peu en arrière… (pas trop, pas d’inquiétude…)

Notre championnat s’est terminé le 12 mai, face à Cuers. Le 16 mai, on reçoit un mail nous annonçant qu’en cas de montée supplémentaire en N3 (liée aux descentes du « dessus »), il était décidé que ce serait une équipe de la poule Ouest de PNF qui monterait en lieu et place de notre poule. N’étant pas d’accord avec cette décision non-règlementaire à nos yeux, le club porte réclamation et demande à ce que cela se joue sur le terrain uniquement.

Ce genre de procédure est long et fastidieux.

Pendant ce temps, le championnat Ouest de la PNF se termine le 26 mai. On sait que l’équipe pressentie pour y accéder est La Ciotat, de par son classement.

On passe en commission le 6 juin. Celle-ci nous informe dès le lendemain de notre bon droit ! Le vendredi 8 juin, tôt dans la matinée, on reçoit la date de la rencontre sur terrain neutre.

Il faut noter la rapidité des commissions dans le traitement du dossier après la validation de notre demande et les en remercier.

Mais, de notre côté, nous avions arrêté les entraînements, depuis 4 semaines !!!

Même si le coach demandait aux joueuses de se tenir disponibles pour un éventuel match, on n’avait aucune idée de la date et du lieu de la rencontre.

Plusieurs ont déjà des obligations ou soucis.

Maja, pour commencer, jeune fille au pair suédoise qui nous a rejoints en novembre, habitant à 2 pas du gymnase, a dû retourner dans son pays pour des raisons professionnelles mi-mai.

Hanne a une boutique éphémère sur Valbonne et le week-end est très chargé pour elle.

Kiki, notre GB emblématique au club depuis le début, travaille. Heloise, notre jeune GB formée au club toujours blessée depuis sa chute au ski en janvier. Et Sabrina, notre GB n°1 cette année en PNF qui s’engage avec un autre club pour la saison prochaine, ne vient pas sur ce match.

On se retrouve donc sans aucune Gardienne jouant en PNF de disponible. Le coach demande alors à Gégé, la GB de notre équipe 2 qui a commencé le hand il y a peu de temps, de venir. Elle n’a jamais joué au-delà du niveau départemental et n’a jamais connu des matchs à enjeu.

Peu importe, elle est tellement impliquée dans la vie du club, avec Nath, que l’on sait qu’elle fera de son mieux, qu’elle se donnera à fond. Maintenant, ce sera au coach et ses co-équipières de l’aider dans la gestion du stress.

 

Quand on reçoit la date officielle de la rencontre, commence une course contre la montre pour mobiliser tout le monde. On n’a qu’une semaine pour tenter de préparer un peu ce match, après 1 mois d’arrêt, donc.

Maja s’organise avec son patron et prend l’avion pour descendre le week-end et fera l’entrainement de veille de match avec le groupe. Hanne prend ses dispositions pour la garde de ses enfants et pour sa boutique. Oumi, malgré ses soucis, est bel et bien présente avec ses 3 filles. Ketty, qui a accouché il y a peu, est toujours présente.

Mae, également, pourtant prise par un tournoi de foot avec ses collègues de travail en journée et une soirée prévue de longue date avec eux, se tient à disposition de l’équipe pour suppléer Gégé dans les buts. Alors qu’elle n’a plus joué GB depuis au moins 3 ans et n’a jamais joué à ce niveau, ayant commencé le hand avec nous, sur le tard elle-aussi.

 

La semaine à l’entrainement, tout le monde répond présent. Enfin presque, car 3 joueuses ne pourront venir qu’une fois… Mais 2, voire 1 séance en 1 mois pour préparer un match comme celui-là, avec le stress qu’il va inévitablement engendrer, c’est un peu maigre.

On fait avec. On n’est pas des pros. Notre adversaire non plus.

On fait surtout du jeu. On discute aussi de l’état d’esprit du groupe. De l’esprit de corps que l’on doit avoir pour réduire l’effet du manque des entrainements, du dépassement de soi, de la tolérance envers les autres mais également soi-même. Beaucoup de belles paroles mais pourtant pleines de sens et, surtout, qui trouvent écho.

On ne cherche pas à révolutionner notre jeu. Par contre, le coach a réfléchi à mettre en place une solution, d’après les 2-3 infos que l’on a eues.

On fait surtout du jeu. Les -15 ans garçons du club viennent nous apporter leur aide précieuse comme « sparring partner ».

 

Arrive le jour J. Le club a réservé un bus pour emmener les joueuses mais aussi les supporters, jeunes et moins jeunes. Nos -15 ans Filles et Garçons sont à La Crau pour un tournoi. Ils nous rejoindront en nombre pour mettre une ambiance de feu dans la tribune !

 

On sent l’équipe plus soudée que jamais. Et ce dès l’entrée dans le bus. Si le coach insiste sur le fait que nous n’avons rien à perdre car il a fallu se battre pour faire ce match, on voit bien que les filles sont plus que concernées.

Notre adversaire du jour est une équipe très difficile à jouer. Elle a battu le leader de son championnat il y a peu, et avec une belle longueur d’avance !

Leur pivot est d’un très grand gabarit. On demande donc à jouer sur les trajectoires et, surtout, on propose une organisation défensive que nous n’avons jamais faite de la saison, tout ça organisée en 2 séances !

Leur base arrière a de très bons gabarits également. Il faut être vigilant. Leur GB fera également une très belle partie et nous posera beaucoup de problèmes, surtout en 2nde période.

 

Le match commence de façon sérieuse, de part et d’autre. Très vite, le HBDC, jouant exceptionnellement en rouge, mène au score grâce à un jeu rapide, et face à une défense très haute de La Ciotat qui fait une double stricte plus une interdiction sur les ailes. On est aussi très heureux de voir Gégé qui est bien entrée dans son match et qui fait plusieurs arrêts. Ses relances sont très propres, nous permettant ainsi d’appliquer au mieux nos consignes offensives. Mais cette 1ère mi-temps procure de nombreux pénalties pour nos adversaires jouant, comme on le pressentait, beaucoup sur leur pivot. Leurs tirs de loin sont aussi de qualité, mais on veille au grain. Si l’on mène 6-4 à la 10’, on gère bien et on arrive à prendre un écart plus conséquent : 11-6 à la 15ème.

L’équipe des Bouches du Rhône modifie sa défense et nous pose plus de problème. Surtout que l’on n’arrive pas à corriger nos « défenses en zones » provoquant des pénalties. Elles reviennent à 1 but 30 secondes de la fin, avant que l’on ne remarque juste avant la pause pour aller au vestiaire en menant 14 à 12.

Le coach félicite les filles de leur état d’esprit. Il faut rester vigilant et être plus rigoureux sur le pivot en défense. Monter plus haut pour l’empêcher d’avoir la balle. Sur leur 0-6, il est demandé de poser plus le jeu, d’aller moins vite et de simplifier les transmissions.

Les Collinoises sont surmotivées.

Elles rentrent sur le terrain, pour la reprise, avec la meilleure des intentions.

Gégé continue de rassurer son équipe. On sent notre adversaire plus fatigué que nous. Car, il faut le dire, on est dans le rouge.

A la 36ème le Handball des Collines mène de 6 buts ! 19-13. Mais on se doit de rester vigilants. Car La Ciotat, d’un comportement exemplaire lors de toute la rencontre, ne lâche rien. Elles se battent sur tous les ballons, exploitent notre moindre relâchement.

On mène encore 21-16 à la 45’, 25-21 à la 52’.

On est dans le rouge, comme nos maillots. On est exténués, malgré cela le coach ne remplace pas « ses anciennes ». Elles ont tellement donné pour le club, à l’image de Claire qui a largement dépassé la quarantaine et a joué 60 minutes, allant au bout d’elle-même. Jamais on ne l’a vu fatiguée à ce point. C’est tout un symbole. Les filles sur le banc, même celles qui ne rentrent pas, sont exemplaires. Elles encouragent, vivent le match comme personne malgré leur envie légitime de participer au jeu. La configuration du match, de l’adversaire, pousse le coach à certains choix.

A la 55’, on mène 27 à 22. Mais on n’arrive plus à marquer de buts. On a pourtant de très belles occasions bien menées. La GB adverse nous arrête tout, on manque de fraîcheur et donc de lucidité sur les shoots et, parfois, dans la dernière passe.

Mais on continue à défendre. On se doit d’aider au mieux Gégé qui nous le rend bien.

Le coach prend un dernier temps-mort à 1’30 de la fin. La Ciotat est revenue à 3 buts. Il faut calmer le jeu. Garder plus longtemps le ballon en attaque. On vendange trop.

Et puis la délivrance, sur le score de 27 à 24 !!!

Toutes les filles explosent de joie. Le coach avec. Tous se jettent dans les bras les uns des autres. Nos supporters viennent faire de même avec nos joueuses. Toutes les filles sont en larmes. Le coach aussi…

A la hauteur de ce qu’il a fallu chercher en nous pour faire ce match et le gagner !!!

C’est le plus beau moment de la vie du club. A coup sûr. Pourtant on a déjà vécu une montée. Mais rien à voir avec ça. Avec ce scénario.

Sur 12 joueuses de la feuille de match, 9 sont des mamans. On le dit souvent, mais c’est tellement rare dans le paysage sportif d’avoir une si grande proportion dans une équipe, qu’il faut le souligner pour mettre en avant encore plus l’investissement psychologique de cette équipe.

Certes, on n’est pas les meilleurs, on a du mal à rivaliser avec eux parfois. Mais ce dépassement de soi restera vraiment dans nos mémoires. Ce qui rend cette victoire et la montée en N3 du HBDC encore plus belle.

 

On tenait à remercier très sincèrement tous nos supporters présents dans le gymnase, ceux qui n’ont pas pu venir également étant donné l’organisation tardive du match, toutes les personnes des autres clubs qui nous ont apporté leur soutien et encouragement. Et elles sont nombreuses. Dans la tribune, 4 clubs du 06 étaient représentés, au milieu de nos jeunes. 3 étaient dans le bus avec nous.

 

Maintenant, on savoure…

Le HBDC vivra sa 10ème année d'existence en Nationale 3 !!!!

 

 

Ps : merci d’avoir tout lu…    ;)